• Depuis quelques temps ma vie m' « échappe » ...

    Non pas qu'elle s'échappe de moi - bien au contraire !  Je veux parler de cette sensation de ne plus rien « contrôler », ... ou pas grand-chose.  Même si je n'ignore pas que la « maîtrise » de nos vies ne soit qu'une illusion rassurante que nous nous plaisons à entretenir à grands coups de "prévoyance", de compromis sécurisants et de risques prudents. 

    Bien entendu, j'ai pris part de moi-même à l'aventure; donné le premier coup de rame, fait des choix, décidé d'emprunter certains chemins; mais ensuite tout s'est « emballé » et je n'ai pu faire autrement que de me laisser porter !  On fait le premier pas vers la Vie - parfois le plus dur, le plus long à venir - puis elle fait le reste.  Elle s'est emparée de moi; m'a saisie et emportée au loin, dans des contrées inconnues,  situées bien au-delà des frontières que j'avais pu imaginer.  Depuis, elle me précède et je la suis ; à la fois confiante et effrayée, curieuse et étonnée. 

    Il s'avère également que depuis quelques temps, ma conception du temps et de l'espace, ainsi que mon « échelle des valeurs » ne se soient étrangement modifiées... 

    Du temps... En effet, depuis que j'ai croisé la route de mon Amour, les choses vont vite, très vite, ...trop...Non, pas trop vite !!  Quinze jours après notre premier baiser, nous voilà déjà vivant sous le même toit ! Il semblerait que nous évoluions tous les deux dans une sorte d' « espace temps parallèle », différent de celui des personnes qui nous entourent.   La rapidité avec laquelle a démarré et évolué notre histoire a laissé bon nombre de personnes de notre entourage « sur le quai de la gare ».  Pourtant, là où eux ne voient que quelques jours, il nous semble à nous avoir déjà vécu quelques mois, voire quelques années.  Ce qui, à certains, paraît irraisonnable, imprudent, trop rapide ; nous paraît à nous évident, nécessaire, aboutir enfin !

    De l'espace...Moi qui était plutôt « attachée à un lieu », qui avait besoin de repères sécurisants, d'un coin de vie connu, apprivoisé.  Voilà que je me retrouve soudain ne sachant plus très bien où je vis, vais vivre...  et n'en nourrissant guère d'angoisse. Ce week-end, nous déménageons pour un nouvel appartement à Uccle, sans très bien savoir combien de temps nous y resterons.... Puis, je quitterai sans doute Bruxelles, ma ville natale, celle où j'ai toujours vécu.  Et pourtant, tout cela m'est égal.  Il me semble que je suis partout chez moi lorsque je suis avec lui !

    Pour l'instant, c'est la Bohème... « Je vous parle d'un temps, lalalalala... ». Mardi matin, on a déjeuné de café et de « cracottes à la margarine ».  Mon frigo était aussi vide que ma vie n'est pleine !  Mais on était juste heureux ...heureux d'être ensemble... enfin ! Ce week-end on déménagera dans un appart pas tout à fait repeint, avec presque pas de meubles et juste un matelas pour lit, mais que demander de plus ??  Je me surprends à opérer une véritable « re-classification » des choses : les essentielles, celles qui nous font Vraiment Vivre... et puis toutes les autres, les choses matérielles, secondaires, pas vraiment nécessaires ; qui servent souvent à pallier les insatisfactions avec lesquelles nos existences ont appris à vivre, à négocier...

     En fins de comptes, je ne crois pas que ma vie m'échappe.  Je pense plutôt que c'est moi qui lui échappait, et qu'elle me rattrape ...enfin... !

    VOL

        


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  • ... Voilà qui explique cette absence prolongée...

    Si les quelques lecteurs - peu nombreux mais assidus - de ce  blog n'ont pas encore fui définitivement, qu'ils se rassurent, c'est reparti... !!

    Après avoir partagé avec vous mes impressions sur cette "douloureuse et exaltante" expérience qu'est le célibat je pourrais vous parler de l'expérience extraordinaire et magique qui est celle de faire une rencontre aussi improbable qu'inévitable, aussi inattendue qu'espérée, aussi étrange qu'évidente, aussi troublante qu'enivrante ; de se voir voler son sommeil et son appétit, de sentir sourdre au fond de soi d'étranges certitudes, de voir les heures tantôt s'envoler tantôt s'éterniser; de se réjouir d'autres joies et de pleurer d'autres peines, de ne plus savoir quand on rêve ou quand on est éveillé, d'oser, enfin, s'abandonner, bref d'avoir trouvé l'Amour... Mais cela, je préfère le garder pour moi...

                                                         soleil


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  • Après onze ans de "vie commune" (huit années sous le même toit), me voilà confrontée depuis quelques semaines à la douloureuse et exaltante expérience du célibat...  Le célibat de la trentaine n'étant pas celui de la vingtaine, je commence seulement à découvrir ce que la plupart de mes « copines célibataires » connaissent déja depuis "longtemps", à savoir...

    Etre célibataire c'est recommencer à passer des heures devant le miroir à se juger sous toutes les coutures ;

    Etre célibataire c'est écumer son carnet d'adresse à la recherche de quelqu'un qui soit libre pour partager votre soirée ;

    Etre célibataire c'est croire régulièrement qu'on tombe amoureuse jusqu'à tomber amoureuse vraiment ;

    Etre célibataire c'est se sentir un jour belle et libre et le lendemain seule et moche ;

    Etre célibataire, c'est manger son repas en tête à tête avec la TV ;

    Etre célibataire, c'est découvrir qu'on peut très bien vivre sans un homme, mais rêver d'en rencontrer un ;

    Etre célibataire c'est recommencer à lire, à écrire et à fumer ;

    Etre célibataire, c'est ne pas supporter de ne pas plaire aux types qui ne vous plaisent pas ;

    Etre célibataire c'est mettre la radio ou la télé en bruit de fond afin de créer l'illusion d'une présence ;

    Etre célibataire, c'est être fauché alors qu'on a encore davantage besoin d'argent ;

    Etre célibataire, c'est s'intéresser à chaque homme qui s'intéresse à vous, parce qu'il s'intéresse à vous ;

    Etre célibataire, c'est échafauder un plan de séduction pour un type qui vous plait et le postposer sans cesse de peur qu'il n'échoue ;

    Etre célibataire, c'est surtout ne pas profiter assez des moments où l'on est seule, parce qu'on a peur de le rester...

    bj  bj2


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  • Cette semaine, deux pubs TV ont retenu mon attention...
    Tout d'abord, les fabricants de produits pour lave-vaisselle dont je parlais dans un article précédent ont encore frappé. Décidemment très productive, la marque ne s'est pas arrêtée à cette « merveilleuse invention » qu'est la pastille de savon à emballage hydrophile qu'il ne faut plus déballer avant de mettre dans le lave-vaisselle. Leur dernière création en date : le désodorisant pour lave vaisselle, à accrocher au panier supérieur, vous savez, comme les petits sapins qu'on met dans les voitures. Ceci dans le but évident - comme nous le montre le spot publicitaire - d'éviter la syncope lorsque nous ouvrons notre lave-vaisselle empli de vaisselle malodorante ! Miracle : à présent au lieu de sentir uniquement le pourri, notre lave vaisselle dégagera une douce odeur de moisi à la rose ou au lilas. Où s'arrêteront-ils ? A quand le lecteur radio incorporé, afin de ne pas perdre une miette des infos en remplissant le lave-vaisselle ; ou encore la porte lestée qui permettra de travailler les biceps ou les pectoraux à chaque ouverture ? A suivre au prochain épisode, car c'est sûr, ils ne s'arrêteront pas en si bonne voie ...
    Dans un autre genre, une marque que je ne citerai pas vient de « sortir » une eau gazeuse aromatisée aux agrumes avec - selon la pub - 0 calorie aux 100 ml (c'est peu). Une boisson light ? Rien de révolutionnaire me direz-vous, si ce n'est que le slogan qui accompagne ce nouveau produit est aussi éloquent que sexiste : « Les femmes ont enfin trouvé leur boisson !! ». Et d'illustrer cela par différentes femmes sautant et dansant de joie au bureau ou ailleurs... En tant que représentante du « sexe faible », je m'insurge contre le fait que la plupart des pubs concernant des produits allégés (yaourts, boissons, et autres) mettent en scène des femmes. Le fait de surveiller sa ligne serait-il l'apanage des dames, les hommes se réservant la consommation des produits gras et sucrés ? Ces messieurs sont-ils sensés nous plaire dodus et ventripotents ? Je m'interroge...

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  • "Souvenirs d'enfance."

    Les reflets mordorés du soleil sur les champs. La danse insistante des branches sous la brise. La caresse du vent et de l'herbe sur nos jambes. L'appel étouffé d'une cloche dans le lointain. Invitation qui se perd dans la campagne. Murmure lancinant et apaisant à la fois. L'ultime chant des oiseaux avant le silence de la nuit. La fraîcheur du soir qui s'immisce dans nos jeux. Les essaims de mouchettes qui s'agitent dans les derniers rayons de soleil. Un appel intérieur nous invite à rentrer. On enfourche les vélos et pédale doucement, peu pressés de faire nos adieux à cette journée de vacances. On s'arrête encore une fois pour recueillir une coccinelle. Escargots et limaces ont envahi la route et les fossés. Ils laissent derrière eux une traînée argentée que la lumière du soir fait reluire. On prend garde de ne pas les écraser. On slalome entre les coquilles et les petits corps orangés.

    Puis, le soleil disparaît derrière les arbres et repeint le ciel à l'aquarelle.  Un léger froid humide se saisit de la nature et de nos corps. Une peur étrange nous étreint soudain le coeur. On ne sait pourquoi, on pédale plus vite. On se sent poursuivi par d'invisibles démons . On se lance dans une fuite effrénée avec la nuit à nos trousses. On croise des limaces écrasées que l'on attribue à ceux "de devant". On "fonce à toute allure" malgré les cris effrayés de la petite dernière qui ne peut suivre.
    Le soir tombe de plus en plus; et le trajet qui nous ramène à la maison nous semble subitement interminable.  Puis, enfin, au bout du chemin, se dessine en ombre chinoise la silhouette familière dont les fenêtres se détachent en carrés de lumière jaune. On doute soudain de l'accueil. On craint de rentrer trop tard; de croiser des regards réprobateurs; d'essuyer des grondements. On s'assure d'attendre les autres. Tous ensemble on est plus forts.


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